Saint-Jean-Cap-Ferrat

Saint-Jean-Cap-Ferrat n’avait plus été documenté depuis… les Années Folles; or la « presqu’ile aux milliardaires » n’a jamais autant attisé la curiosité, nourri l’imaginaire et défrayé les chroniques immobilières et financières.

Premier constat, le Cap est davantage une île qu’une presqu’île. L’isthme étroit qui la ferme donne au site toute sa singularité, à la différence de toutes les communes de la Riviera, on ne passe pas à Saint-Jean, on s’y rend!

A travers une passionnante remontée dans le temps depuis l’anachorète Saint-Hospice, reclus volontaire il y quinze siècles, on découvrira que la presqu’ile n’a jamais été aussi verte qu’aujourd’hui en partie grâce à Léopold II, roi des Belges. Celui ci, pour cacher son idylle avec une très jeune fille, avait acheté au début du XXe siècle la moitié ouest du cap, transformant le maquis en parc arboré. Imité bientôt par d’autres richissimes personnages dont la célèbre baronne Ephrussi de Rotschild, ils métamorphoseront le site en un chapelet de jardins et palais qui constituent à présent un incroyable patrimoine privé.

La presqu’ile possède un don: celui de déclencher: « des éclairs de pulsion créatrices qui provoquent chez des humains, d’inattendus traits de génie  » . De Cocteau, omniprésent, en passant par Somerset Maugham, Matisse, Nietzsche, Edvard Munch, Charlotte Salomon et tant d’autres, les créateurs sont vaudouisés par la magie du cap. L’architecture n’est pas en reste, Le Corbusier, Oscar Niemeyer et Norman Foster y ont laissé leur empreinte tandis que de nouveaux talents continuent d’oeuvrer.

L’auteur dévoile à travers un patient travail tout l’exceptionnel de cette presqu’île, sous des angles de vue insoupçonnables et des lumières qui expliquent le défilé des peintres depuis plus d’un siècle. Adossé à ces visuels, son ami et co-auteur, Pierre Dévoluy, grand reporter, y signe un texte magistral.

L’ouvrage est publié aux éditions Gilletta.

Ci dessous, une petit partie du travail photographique…